01 juin, 2006

Une page d’histoire…

Quelques photos prises lors de ma visite, samedi dernier, à l’Île de Gorée, ou l’Île des esclaves. Au large de Dakar, c’est de cette île, plus précisément de la Maison des esclaves, aujourd'hui accessible par traversier, que sont partis des milliers et des milliers d’esclaves pendant 3 siècles. Dernière étape avant la longue (très longue!) traversée vers les Antilles ou l’Amérique, on y entassait les africains (qui, précisons-le avaient pour la plupart été triés sur le volet! On ne prenait que les meilleurs spécimens, les plus forts, les plus robustes, pour joindre les rangs des esclaves!!)… On y entassait les africains, donc, comme du bétail, on les gavait (s’ils n’étaient pas assez gros!) comme des oies, on séparait les familles comme de simples marchandises qu’on classe par taille! Tout ça pour que l’Europe et l’Amérique se forgent des empires et s’enrichissent. Voyez où en est l’Afrique aujourd’hui! Bien sûr, ceci ne suffit pas pour expliquer cela, mais il serait hypocrite de les dissocier complètement.


À la maison des esclaves, nous sommes accueillies par le conservateur du musée, un homme d’âge mûr qui semble avoir vécu l’époque, qui nous livre de façon touchante l’histoire de ces hommes, femmes et enfants, et son incidence sur le monde d’aujourd’hui.















Devant la porte du dernier voyage, un haut le cœur m’assaille en pensant à ces pauvres gens torturés, bafoués de tous leurs droits, volés de leur vie, qu’on embarque sans leur demander leur avis…
Il n’y a qu’une sortie de Gorée… Ou bien on monte à bord du bateau vers Dieu sait où, ou bien on se fait manger par les requins! Entre deux maux…
















L’île est calme et paisible, des artisans partout, de belles choses à voir et à acheter, pour ceux qui se laissent tenter… Ça fait du bien de sortir de la frénésie polluée de Dakar!