Bilan…

Coquerelles 0 / Geneviève 5
Les hostilités sont officiellement ouvertes avec les coquerelles qui s’imaginent pouvoir élire domicile chez moi… c’est bien mal me connaître! Ce n’est pas de gaieté de cœur que je m’attaque à ces bestioles horribles, mais ai-je le choix? Avec Gabrielle, nous avons mis au point une technique d’extermination infaillible. Me servant du balai (plus le manche est long, mieux c’est!) je mets le sujet dans la mire; Gabrielle, armée de mes espadrilles, le piétine (pas de pitié!); et moi je le ramasse (avec un bout de carton) pour le dernier voyage (sans retour!) dans les égouts de Dakar! À la première attaque, nous en avons été quittes pour une bonne frousse et un fou rire incontrôlable qui a contribué à désamorcer la panique qui eût pu nous assaillir eussions-nous été des moumounes! Nous avons (malheureusement !) eu l’occasion de peaufiner la stratégie et, ma foi, nous avons contrôlé la situation comme des pros! Comme je me retrouve maintenant seule chez moi (Gabrielle n’était de passage que pour le w-e), j’ai parfait mon artillerie et me suis armée d’une bombe aérosol : « la cucaracha, la cucaracha, no podrá caminar!! » Moi qui entretiens une répulsion maladive envers les perce-oreilles au Lac, je passe ici aux ligues majeures!!!

Coupures d’eau 2 / Gabrielle 2
La pauvre! Les coupures d’eau (non annoncées et non prévisibles!) se produisaient systématiquement quand c’est elle qui allait sous la douche!!! Je sais que c’est louche, mais vraiment, je n’y suis pour rien!

Coupure de courant 1 / Cuisine sénégalaise avec poêle au gaz et lampe de poche 1
Dimanche matin, c’était prévu, on joue les Distasio avec la voisine! Première étape, le marché. À une quinzaine de minutes de marche de chez-moi, un souk, où s’entassent des étales de toutes sortes, des marchands d’odeurs et de saveurs, des quartiers de viande suspendus au soleil, des poissons séchés, des poules qui courent, des mouches qui bizzzzzzzzent… j’étais contente d’être en compagnie d’Adji (la voisine)! On a acheté ce qu’il fallait pour cuisiner le repas du midi et nous sommes rentrées sous le chaud soleil de fin de matinée.

Au menu :
- Jus de bissap (un jus rouge sucré avec un arrière goût de menthe. À prendre bien froid) et jus de boui (fait avec le fruit du baobab : le pain de singe!).

- Yassa au poulet (poulet cuit à la marmite puis grillé sur charbon de bois- du vrai! Ça me rappelait le hibachi de mon enfance!)
- Oignons caramélisés et bien relevés (un délice!), riz et légume avec marinade aux piments – juste de les broyer au mortier j’avais la gorge en feu!!).

- Mangues (c’est en plein la saison! Quelle chance!) et thé sénégalais pour clore le tout!


Un grand plat au centre, et on pige dedans!



On a bien rigolé à cuisiner à la sénégalaise! La cuisine n’a pour ainsi dire pas de comptoir, donc on coupe, on mélange, on prépare par terre, assise sur des mini tabourets.








Pas de cuisinière, mais 2 bonbonnes de gaz sur lesquelles on met directement les chaudrons. Et pour pimenter le tout, ce matin-là, il y avait panne de courant, donc pas de lumière!!! J’ai apporté ma lampe de poche, ça nous a aidées un peu! Et on s’est régalé!

Tout ce temps là, provenant du salon, un son constant et sourd (oserais-je dire familier?!)… le mari accomplissant sa part des tâches… il dort à points fermés… qui dort dîne dit le dicton!!! Il a finalement demandé ce qu’il pouvait faire pour aider… il a éclaté de rire quand je lui ai dit : tu feras la vaisselle!!!